Démarré au mois de mars 2010 pour un coût de 282,8 millions d’euros TTC, révision de prix et surcoûts liés compris, la rénovation lourde du tunnel de la Croix-Rousse de 1 757 mètres à Lyon et le percement en parallèle d’un second tube lié à la sécurité et aux déplacements doux de 1 763 mètres – « le plus long du monde pour les modes doux » pour Jean-Luc da Passano, vice-président du Grand Lyon, en charge des tunnels – constitue le phare du Grand Lyon, le maitre d’ouvrage.
Malgré l’ambition du projet et les impondérables inéluctables (présence d’amiante, fondation dégradée de l’ouvrage, animation et concept lumière du tube modes doux principalement) pour qui connaît la complexité de ce type de chantier dirigé par Jean-Pierre Galland, directeur du projet pour Vinci Construction – l’homme des grands projets nationaux et internationaux de ce groupe – l’achèvement séquencé des ouvrages devrait afficher une avance de deux à plusieurs mois en comparaison de l’ouverture initialement prévue à la mi-février 2014.
Le 2 septembre 2013, l’ouvrage routier sera ouvert à la circulation entre le Rhône et la Saône. Chaque usager appréciera le travail conceptuel de Clément Vergely, architecte des deux têtes de tunnel qui font la part belle à la pierre : pierres grises de Villebois côté Rhône et moellons ocre de Corton côté Saône.
L’entreprise Comte (groupe Vinci) a posé la clé de voûte de l’entrée du tunnel routier côté Rhône en début de semaine. Ces pierres imposantes autoporteuses composent un parement qui masque le béton de l’ouvrage. « Deux thèmes ont guidé la conception des entrées du tunnel, l’effacement progressif du caractère routier de l’infrastructure et le rapport aux balmes (1) de la Croix Rousse » explique Clément Vergely.
Enfin, autour du 8 décembre pour la Fête des Lumières, le tube modes doux et transport en commun mis en lumière par Skertzo et la place Chazette, côté Rhône, devraient être livrés.