A Bayonne, l’effondrement du futur pont-rail sur l’Adour reste inexpliqué

Les experts cherchent toujours à comprendre pourquoi deux éléments métalliques d’un pont ferroviaire en construction au sud de Bayonne ont glissé dans la rivière. Deux ouvriers portuguais d’une entreprise  sous-traitante de Victor Buyck Steel Construction, en charge des travaux de charpente métallique, ont été blessés dans l’accident.

Les experts cherchent toujours à comprendre pourquoi deux éléments métalliques d’un pont ferroviaire en construction au sud de Bayonne ont glissé dans la rivière. Deux ouvriers d’une entreprisesous-traitante de Victor Buyck Steel Construction, société en charge des travaux de charpente métallique, aux côtés de  Bouygues Travaux Publics Régions France (mandataire, travaux de génie civil), NGE Génie Civil (travaux de génie civil) et Colas Rail  (travaux de voies) ont été blessés dans l’accident.

L’’effondrement, le 5 mai, de deux tronçons d’un pont en construction sur la rivière Adour n’aura paralysé le trafic ferroviaire au sud de Bayonne que pendant quarante-huit heures. Lundi  7 mai, la SNCF autorisait le rétablissement de la circulation des trains sur le pont existant après que des experts aient vérifié que les structures métalliques tombées à l’eau ne risquent pas d’heurter la base de l’ouvrage construit en 1862. Selon les premières constatations, le tronçon central du pont - le plus long (80 mètres) et le plus lourd (560 tonnes) n’aurait pas bougé. Seules les deux portions reliant la partie médiane de l’ouvrage à la berge se sont effondrées pour une raison qu’il reste à déterminer.

Le tronçon central de l'ouvrage est intact

Le sinistre a néanmoins fait deux blessés : deux salariés portuguais d'une société  sous-traitante pour les prestations de soudure de la charpente de Victor Buyck Steel Construction.  Agés de 26 et 36 ans, les deux hommes souffrent de traumatismes crâniens sans gravité et de diverses fractures aux membres inférieurs.

Conçu par Alain Spielmann (Grand prix national de l’ingénierie 2009 pour le viaduc de la Grande Ravine sur l'île de la Réunion), l’ouvrage en construction est composé d’une structure mixte acier-béton répartie en cinq tronçons posés sur des piles au-dessus de l'Adour. D’un coût évalué à 40 millions d’euros, le nouveau pont –long de 400 m- doit être livré en 2013. On ignore quel sera l’impact du sinistre sur le calendrier des travaux prévu par RFF, maître d’ouvrage.

Le pont ferroviaire sur l’Adour s’inscrit dans une série d’ouvrages d’art à réaliser avant la mise en service, en 2017, de la future ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Une enveloppe de 300 millions d’euros est mobilisée par RFF et la SNCF pour construire cette LGV à travers le Sud-Ouest.

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