L'année 2006 a connu "plutôt une bonne conjoncture" pour les transports en France, a estimé jeudi Patrick Gandil, secrétaire général du ministère des Transports, en présentant à la presse un bilan du secteur pour 2006.
Le transport terrestre de marchandises a ainsi progressé de 0,9% au 3ème trimestre, et sur les neuf premiers mois de l'année, l'activité totale est en hausse de 1,1%, selon les derniers chiffres du ministère.
Le transport routier au niveau national a augmenté de 0,5% au 3ème trimestre et 1,7% sur neuf mois. Le fret ferroviaire a été également orienté à la hausse au 3ème trimestre (1,7%), mais sur les neuf premiers mois de 2006, il est en baisse de 1,7%, la hausse de l'activité nationale ne compensant pas la baisse à l'international.
L'activité dans les ports a crû de 2,5% sur les neuf premiers mois, et la hausse estimée pour 2006 est de 3%. Le transport fluvial est à un "niveau historiquement élevé", malgré une baisse au 3ème trimestre.
Pour le transport de voyageurs, la circulation est stable sur les neuf premiers mois avec une légère hausse sur les autoroutes (+1%) et une légère baisse sur les routes nationales (-1%).
Le trafic ferroviaire sur les grandes lignes progresse de 1,2% sur neuf mois, avec une forte hausse pour les lignes TGV (+2,4%) et le réseau TER (+9,3%). Le transport aérien est en croissance forte à l'international (+4% au départ de Paris), mais faible sur les vols intérieurs.
Les tendances observées montrent que le "transfert modal", en particulier de la route vers d'autres moyens de transports, commence à enregistrer "des résultats", a dit M. Gandil.
"On n'est pas encore dans des transferts modaux massifs, mais on commence à avoir des résultats là où il y a concurrence" et "une offre adaptée", a-t-il résumé. "A chaque fois qu'il y a un mode de transport alternatif, les efforts sont en train de porter leurs fruits".
L'automobile reste cependant le mode de transport le plus utilisé, pour le transport de marchandises ou les déplacements de voyageurs. Une baisse de la circulation automobile a été enregistrée en 2005 pour la première fois depuis 1974, a rappelé le ministère.
M. Gandil a signalé le développement des transports urbains de voyageurs, lié à un "repli relativement important" de la circulation automobile en ville. La voiture domine toutefois pour les déplacements interurbains ou de banlieue à banlieue en région parisienne.
Mais le transport routier de marchandises continue à se faire "essentiellement sur autoroute", dans la mesure où il n'existe pas encore d'offre "significative" d'autoroute ferroviaire. Dans ce cadre, l'ouverture en mars de la liaison Perpignan-Luxembourg par autoroute ferroviaire sera un enjeu important.
Un transfert est aussi observé de l'avion vers le TGV pour les trajets jusqu'à trois heures, a dit M. Gandil.