Yvelines Le prolongement de l’A12 soumis à débat public

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Déjà inscrit dans le projet de ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, le prolongement de l’A12, entre Montigny-le-Bretonneux et Les Essarts-le-Roi (Yvelines), n’a jamais abouti faute d’un accord sur un tracé. Présidée par Gilbert Carrère, la commission particulière du débat public, qui se déroulera entre le 23 mars et le 17 juin, doit aider l’Etat, maître d’ouvrage, à décider enfin, en novembre, s’il poursuit ou non le projet et, dans l’affirmative, selon quel itinéraire.

Il y a urgence à agir. Saturée aux heures de pointe, la RN 10 (70 000 véhicules par jour) coupe en deux, du nord au sud, le territoire qu’elle traverse et, en particulier, quatre des sept communes de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Circulations locales, de transit national ou d’échanges régionaux s’y mêlent et se perturbent mutuellement. La voie est dangereuse et constitue une véritable nuisance pour les quartiers traversés. Surtout, la RN 10, sous sa forme actuelle, ne pourra pas absorber l’augmentation prévisible du trafic d’ici à 2020.

Quatre familles de tracés. ­Représenté par Francis Rol-Tanguy, directeur régional de l’Equipement, l’Etat propose quatre familles de tracés, elles-mêmes subdivisées en sept scénarios envisageables.

La famille 1 (en bleu) revient à transformer la RN 10. Celle-ci pourrait être réaménagée en « voie express », mais ce ne pourrait être qu’une solution partielle, temporaire et sans effet sur le trafic. A priori non satisfaisante, cette hypothèse n’a pas été évaluée financièrement. En revanche, la mise en souterrain de l’A 12, sous la nationale, est envisageable. L’opération serait néanmoins extrêmement coûteuse – 1, 310 milliard d’euros TTC – et le chantier long et éprouvant pour les riverains.

Une longueur de 17 à 18 km. Les trois autres familles de tracés, en dehors de l’emprise de la RN10, répondent toutes, peu ou prou, aux objectifs du ­projet. La famille 2 (en vert) double, au nord ou au sud, la voie ferrée. La famille 3 (en violet), dite « médian », par Le Mesnil-Saint-Denis et Lévis-Saint-Nom, est partagée entre zones urbaine et rurale. La famille 4 (en orange) traverse un site classé et le parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse.

D’une longueur équivalente, 17 et 18 kilomètres, ces trois tracés varient par leur impact environnemental et leur coût, respectivement 570 et 550 millions d’euros TTC pour les deux premiers, qui requièrent un long linéaire en souterrain, 350 millions d’euros TTC pour le troisième, avec un passage en viaduc par le vallon du Pommeret.

Tous ont fait l’objet d’une étude d’impact environnemental (air, eau, bruits, paysages et milieux naturels). Leur mode de financement, public et/ou privé, n’est pas déterminé à ce stade.

Si l’Etat, en novembre prochain, décide de lancer ce projet, la durée du chantier variera en fonction de l’option retenue : de trois à quatre ans par le vallon du Pommeret, à huit ans pour la transformation de la RN 10.

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