La Seyne-sur-Mer (Var) a envisagé dès 2005 d’utiliser l’eau de mer pour chauffer et climatiser des bâtiments. L’eau est captée à 5 mètres de profondeur dans la rade de Toulon où la température de l’eau est relativement constante : 12-13 °C en hiver et 15 °C en été. La station comprend trois pompes montées en parallèle qui alimentent trois échangeurs à plaques en titane d’une capacité de 1 600 kW chacun. Ces équipements réalisent un échange thermique avec une boucle d’eau tempérée longue de 500 mètres et dont le débit est de 460 m/h.
Cette boucle alimente plusieurs bâtiments qui disposent d’une sous-station équipée de pompes à chaleur eau-eau affichant un coefficient de performance compris entre 3 et 4. Celles-ci fournissent suffisamment d’énergie pour assurer l’intégralité du chauffage en hiver et pour climatiser en été via des ventilo-convecteurs installés dans les appartements. « On leur facture un tarif forfaitaire de 3,20 euros TTC par m² de surface habitable pour la climatisation et le chauffage », souligne Anne Aussenac, responsable du service énergie et développement durable à la mairie de La Seyne-sur-Mer.
« Lorsque le projet s’est monté, il était prévu qu’il alimente tout un quartier en construction », explique Anne Aussenac. L’installation a été dimensionnée pour 60 000 m² de surface habitable. Mais aujourd’hui, seuls trois bâtiments représentant 9 500 m² sont desservis, ce qui grève la rentabilité de l’installation. Les travaux pour sa construction ont été réceptionnés en septembre 2008 et les trois bâtiments actuellement raccordés ont été livrés entre 2008 et 2011. « Nous allons raccorder un autre bâtiment de logements en 2013 et un casino en 2014 pour un total de 16 000 m² », ajoute-t-elle.
Les frais de fonctionnement de l’installation sont d’environ 70 000 euros par an, hors travaux exceptionnels. Le coût des études et des travaux a représenté 2,5 millions d’euros.
