C'est ce que l'on pourrait appeler un effet collatéral de la crise sanitaire. Fin janvier, Toulouse Métropole a soumis au vote une mesure qui doit conforter l'accès aux marchés publics des PME, en améliorant le Small business act, appliqué depuis 2015. Concrètement, les procédures seront simplifiées pour les marchés inférieurs à 80 000 € HT, afin de soutenir les petites entreprises locales particulièrement fragilisées, et leur permettre de candidater plus facilement aux appels d'offres des grands projets. « Ceci concernera le génie civil de la troisième ligne de métro, à partir de début 2022, et le vaste plan de rénovation thermique de 7 000 logements », a indiqué Jean-Luc Moudenc, président de la métropole et maire de Toulouse. Selon la collectivité, le premier projet pourrait générer 24 000 emplois, le second 1 700.
170 M€ de manque à gagner. Une éclaircie dans ce contexte de crise sanitaire qui pèse déjà considérablement sur les finances de la collectivité. Le manque à gagner pour 2020 a en effet atteint 170 M€ pour la Ville de Toulouse, Toulouse Métropole et Tisséo, le réseau de transports en commun. Le même montant pourrait faire défaut en 2021 et 2022, et ce même si la pandémie est enrayée mi-2021. C'est pourquoi le décalage de la livraison de plusieurs grands chantiers a déjà été acté. La troisième ligne de métro notamment ne sera mise en service qu'en 2028 au lieu de 2025. Même chose pour le grand parc Garonne, la Cité des arts à Lagrave ou encore la transformation de l'ancienne prison Saint-Michel.
