Jurisprudence

Sous-traitance : la pratique de l’accord-cadre de caution bancaire validée

La Cour de cassation a accepté qu’un entrepreneur principal puisse, au regard des obligations posées par la loi de 1975 sur la sous-traitance, passer un accord engageant globalement une banque pour assurer son cautionnement en amont des contrats de sous-traitance.

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Décision de la Cour de cassation
Marchés privés

Selon un arrêt rendu le 20 juin par la Cour de cassation, une société peut, pour répondre aux exigences de la loi relative à la sous-traitance, conclure un accord-cadre de cautionnement bancaire automatique avant de passer des contrats de sous-traitance. Il faut que cet accord-cadre engage globalement et fermement l’établissement financier, sans doute possible.

Dans l’affaire litigieuse, deux sous-traitants demandaient l’annulation de leur contrat de sous-traitance, estimant qu’il contrevenait aux articles 14 et 15 de la loi du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance. Ces dispositions obligent l’entrepreneur principal à garantir les paiements à ses partenaires économiques par la fourniture d’une caution bancaire. Selon les requérants, le fait d’avoir recours à un accord-cadre de cautionnement bancaire conclu préalablement à leur contrat de sous-traitance et ne comportant pas le nom des sous-traitants ni le montant du marché garanti n’était pas légal.

Aucune possibilité de refuser le cautionnement

La cour d’appel de Versailles les avait déboutés, et la Cour de cassation a confirmé cette décision le 20 juin dernier. Les juges ont estimé que l’accord-cadre était « ferme et ne laissait aucune possibilité à la caution, le Crédit Lyonnais, de refuser son cautionnement ». Ils relèvent de plus que cet accord engageait l’entrepreneur principal à notifier les contrats de sous-traitance conclus, et la banque à émettre dans les trois jours une attestation au nom du sous-traitant. En conséquence, ce dispositif ne contrevenait pas aux exigences de la loi de 1975, et le contrat de sous-traitance « n’était pas nul ».

Pour consulter l'arrêt de la Cour de cassation 3e civ., 20 juin 2012, n° 11-18463, cliquez ici

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