Dix-sept mois pour réaliser deux niveaux de parking en sous-sol (150 places), une gare routière, la coque d’un complexe cinématographique de sept salles et 1 350 places, une surface commerciale, soit un ensemble de près de 10 000 m² sur une étroite parcelle de terrain, coincée entre le domaine ferroviaire et les immeubles du centre-ville : c’est le défi relevé par Cari et sa vingtaine de sous-traitants qui travaillent à l’aménagement du complexe Victor-Hugo à Saint-Raphaël (Var).
Ce projet, réalisé en PPP (partenariat public-privé) est le premier passé en France par une commune avec un contrat de partenariat de trente ans. L’investissement s’élève à 17,3 millions d’euros.
Une structure métallique de 12 m de haut
Sept mois seulement après le lancement du chantier, le gros œuvre est en phase d’achèvement. L’opération a nécessité au préalable la réalisation d’une enceinte comportant 3 000 m² de parois moulées (de 13 à 24 m de haut) et un terrassement de 20 000 m3, avec pose de butons à l’avancement. « Pour tenir les délais, on a utilisé deux ateliers de forage en simultané et le terrassement a été mené en plein mois d’août », précise Guillaume Millo, conducteur de travaux principal gros œuvre chez Cari.
Le gros œuvre des parkings et de la gare routière est achevé. Les voiles ont été coulés sur place avec des outils coffrant manu-portables pour limiter les opérations de manutention et de stockage sur site.
A présent s’engage la réalisation du complexe cinématographique, une structure métallique de 12 m de haut et 250 tonnes à assembler sur place en huit semaines. Compte tenu de la proximité de la voie ferrée et de la présence de la gare routière sous le multiplexe, des plots élastomères antivibratiles ont été placés en tête des voiles et des poteaux pour isoler celui-ci. Cette structure recevra ensuite un complexe bac acier, isolant laine de verre, ossature secondaire Inox, et, pour la première fois en France, sur 1 500 m², un bardage de cassettes Gold, alliage de cuivre et d’aluminium. « Cette enveloppe, alternance de panneaux pleins et perforés, donnera l’image d’une sculpture dans le tissu urbain », souligne l’architecte, Jean-Pascal Clément.
L’achèvement des travaux tous corps d’état est prévu en fin d’année, hors aménagement des salles de cinéma réalisé par l’exploitant, un projet de 5 millions d’euros confié à l’architecte Yann Lecoq.
