Reconversion Une manufacture des tabacs transformée en immeubles résidentiels

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
PHOTO - AME 79 RIOM VUE.eps

A la mi-décembre le chantier de réhabilitation de l’ancienne manufacture des tabacs de Riom entrera dans sa « phase active » et dans dix-huit mois, le groupe Sogimm, propriétaire des lieux depuis un an, aura livré 142 logements locatifs haut de gamme et défiscalisés, aménagés dans des bâtiments construits vers 1880 et qui n’abritent plus d’activité industrielle depuis 1975.

Située à deux pas de la gare SNCF et à quelques centaines de mètres du centre-ville de la sous-préfecture du Puy-de-Dôme, cette enclave de 3 hectares occupée par une douzaine de bâtiments de quatre niveaux cumulant environ 30 000 m2 est restée en l’état depuis trente ans. Il était en effet impensable de démolir cet ensemble inscrit dans le paysage urbain et dans la mémoire industrielle de la ville. « Aujourd’hui, c’est une histoire qui continue », note Georges Danton qui, à partir de 1995, a été l’animateur du dossier de la réhabilitation de « la Manu », comme premier adjoint au maire de Riom puis en tant que délégué communautaire de Riom Communauté.

En huit ans, il a successivement été question de transférer sur ce site une partie de l’université de Clermont-Ferrand, d’y créer un centre des métiers d’art, une maison de l’eau ou un pôle d’activités tertiaires… « Nous avons alors opté pour un projet mixte logements-bureaux en gardant la majorité des bâtiments d’origine », rappelle Georges Danton. En 2003, la communauté de communes reprend le dossier, s’adjoint un assistant à maîtrise d’ouvrage, Icade G3A, et charge le cabinet d’architecture et d’urbanisme Sycomore de concevoir un projet. « La reconversion du site de la Manufacture des Tabacs s’inscrit dans la logique urbaine de développement du centre-ville de Riom et complète la création du pôle multimodal de la gare », explique l’architecte Jean-Paul Reuillard.

Défiscalisation. « Compte tenu du coût de la réhabilitation des bâtiments, une inscription à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques permettant aux propriétaires bailleurs de bénéficier d’une défiscalisation était obligatoire dans le montage », souligne Gilles Proisy, président du groupe Sogimm (1). La Communauté de communes obtient cette inscription en octobre 2004. « La Drac était réticente car elle savait qu’une opération immobilière était prévue », se souvient Georges Danton. Finalement, l’ensemble sera inscrit. Avec une mention particulière pour les deux latrines en forme de pagode : aucune autre des quatorze anciennes manufactures des tabacs n’a conservé les siennes… Le groupe Sogimm acquiert la majeure partie des bâtiments, en novembre 2005, trois mois après que Riom Communauté ait acheté l’ensemble à Altadis (ex-Seita). « C’est un modèle de partenariat public-privé qui ne dit pas son nom », résume Georges Danton. Plusieurs mois de discussions entre les deux partenaires débouchent sur le projet définitif. « Nous avons dû prendre en compte les exigences de la collectivité : la mixité logements-activités, une ouverture au public et un nombre important de parkings », indique Pierre-Jean Perrin, directeur du développement du groupe Sogimm. Deux bâtiments et deux étages d’un troisième seront aménagés en parkings.

Image d'illustration de l'article
PHOTO - AME 79 RIOM VUE.eps PHOTO - AME 79 RIOM VUE.eps

Image d'illustration de l'article
DESSIN - AME 79 RIOM.eps DESSIN - AME 79 RIOM.eps
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !