Reconstruction A Roissy, le terminal 2E se coiffe de sa nouvelle voûte en acier

La jetée d’embarquement du terminal 2E de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle s’apprête à reprendre du service quatre ans après l’effondrement partiel de sa toiture. Réouverture au printemps prochain, sous une charpente métallique habillée de bois côté intérieur.

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A Roissy-Charles-de-Gaulle, moins de deux ans auront suffi pour doter la jetée d’embarquement du terminal 2E d’une nouvelle voûte. Démarrés en juillet 2006 (deux ans après l’effondrement du 23 mai 2004), les travaux de démontage de la voûte en béton de 680 m de longueur (30 m de portée) et de sa reconstruction en acier, s’achèveront au début du printemps.

L’opération, menée par les entreprises sélectionnées par Aéroports de Paris (voir encadré), entre en phase de finitions. Sous la toiture, le béton brut de décoffrage de la voûte initiale a laissé la place au parement de frêne. Il cache les 2 800 tonnes de la nouvelle charpente métallique (6,5 fois moins lourd que le béton) qui reprend l’exact profil initial de la voûte. Avantages : d’une part, la récupération des 33 000 m2 de couverture composée de vitrages sérigraphiés et de panneaux inox, et d’autre part, la restitution d’un volume intérieur de même ampleur et aussi spectaculaire qu’avant. A l’extérieur, l’enveloppe ellipsoïdale d’origine, en verre et inox, bien que reconstruite, est intacte. L’ambiance intérieure sera en revanche différente : plus lumineuse et chaleureuse, grâce à son habillage bois très ajouré (18 000 m2), ménageant des vues sur les avions au contact de la jetée et évoluant sur les pistes. « L’enjeu est d’offrir une nouvelle identité à la salle d’embarquement, tout en lui conservant ses qualités de lisibilité et de fluidité », remarque Marc Noyelle, directeur général adjoint d’ADP.

La course, engagée il y a dix-huit mois, tire à sa fin. Le chantier mobile de déconstruction reconstruction s’est déplacé d’ouest en est à un rythme soutenu, n’acceptant aucun retard d’entreprise et mobilisant à chaque déplacement trois des dix-sept postes d’avions restés en service devant le bâtiment. Dans ces conditions, la nouvelle charpente, composée de 152 arcs d’acier, a pris place en huit mois grâce à deux grues mobiles positionnées de part et d’autre de la jetée. Constitué de quatre éléments boulonnés sur place, chaque arc repose sur de nouvelles assises métalliques. Il s’agit de poutres sablières prenant appui sur l’infrastructure en béton armé du bâtiment. Ces poutres sont maintenant indépendantes des planchers en béton armé, eux-mêmes dotés de nouvelles poutres de rives.

Trois cents personnes s’activent pour achever la nouvelle enveloppe et réinstaller le second œuvre (luminaires, signalétique, mobilier…). Comme pour la construction de la nouvelle voûte, ces finitions s’opèrent d’ouest en est. Bientôt, deux cents personnes de plus seront mobilisées pour achever ce chantier placé sous haute surveillance.D.E.

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