Selon une récente étude de WiredScore, près de 85% des salariés expriment le souhait de travailler dans des bâtiments à la pointe de la technologie, ce qui inclut bien entendu la connectivité.
Cette demande s’applique aussi de plus en plus aux lieux résidentiels, pour les activités de loisirs, mais aussi les conditions de travail « à la maison ».
La crise du coronavirus a naturellement eu un impact très fort sur cette situation, avec l’institutionnalisation du télétravail dans de nombreuses entreprises et plus largement, la normalisation d’une hybridation du travail.
« En outre, ces derniers mois, les épisodes de dérèglement climatique et la crise des énergies ont replacé la RSE au centre des réflexions des entreprises et de leurs collaborateurs », ajoute Frédéric Motta, directeur de WiredScore France. Le groupe est spécialisé dans l’évaluation et l’amélioration des bâtiments par le biais de labels reconnus.
En effet, via plus de 900 clients, plus de huit millions d’occupants évoluent dans des immeubles labellisés WiredScore, qui représentent 75 millions de m² dans plus de 185 villes. « Il ne faut pas croire que seuls les grands groupes, qui ont par ailleurs des obligations dans ce domaine, vont dans ce sens. Depuis notre poste d’observation de broker, nous constatons que toutes les entreprises s’engagent », précise Christelle Bastard, directrice de la recherche chez Cushman & Wakefield France, tandis que Dimitri Maillard, directeur de l'Asset Management au sein de Perial Asset Management met en exergue « l’essor du plug and work, du coworking, du corpoworking et plus encore des tiers lieux ».
Notons d’ailleurs que Perial a actualisé sa raison d’être en 2021 pour aboutir à la synthèse suivante : « être moteur de la transformation vers l’épargne et l’immobilier responsables, pour accompagner chacun de nos clients et construire, tous ensemble, un avenir durable ».
Promouvoir une approche systémique avec le numérique tout en restant user-centric
Tous s’accordent à dire que le déploiement de la RSE dans le périmètre des bâtiments et de leurs consommations doit s’opérer de manière très concrète et le cahier des charges d’un label sert naturellement en support.
« Les clients cherchent à réduire les consommations d’énergies et à optimiser le taux d’occupation des surfaces. L’intérêt est double, économique et écologique, mais les réalités organisationnelles sont complexes et les choix ne doivent pas se faire au détriment du confort des salariés », explique Frédéric Motta, avant de poursuivre :
« Pour mener à bien ce projet et assurer ensuite un monitoring efficace, l’analyse des datas des bâtiments sont indispensables. C’est ce que nous proposons en expliquant bien que le numérique et ses outils sont partie intégrante de la RSE ».
A cette dimension tech et somme toute récente pour certaines entreprises, Christelle Bastard propose une objectivation des méthodes et une approche volontiers prosaïque et focalisée sur les utilisateurs : « Modéliser, c’est bien, mais mesurer les usages concrets des occupants d’un bâtiment pour mieux les piloter, c’est beaucoup mieux.
Le principe des consommations constatées doit s’imposer, car il intègre les biais comportementaux créés par les utilisateurs et c’est là que naissent les variations par rapport à la théorie et la possibilité d’ajustements adaptés ».
Une nouvelle valorisation de la RSE dans le secteur immobilier
Faisant référence à une étude clients de son groupe, Dimitri Maillard abonde dans ce sens en soulignant qu’on revient aussi du tout technologique qui était encore prisé il y a quelques années : « Aujourd’hui, les clients cherchent à mettre les données, les technologies au service de quelque chose de plus grand qu’elles. Ils veulent des immeubles en phase avec leur propre politique RSE, conciliant des impératifs économiques bien sûr, mais aussi de développement durable et de bien-être des collaborateurs ». En quelques années et quelques crises, nous sommes passés du « real estate as a technology » au « real estate as a service ». « Exploiter les technologies, même les plus modernes et sophistiquées, mais en gardant à l’esprit qu’il faut faire simple, utile », résume Frédéric Motta. Dans le même temps, ils sollicitent de plus en plus d’attention à la cyber sécurité, un sujet longtemps sous-estimé en France.
En outre, Christelle Bastard incite les clients à « raisonner selon le cycle de vie des bâtiments, en prenant en compte leur évolutivité. Le ROI s’inscrit dans un temps long pour nos métiers et la flexibilisation des usages est aussi une tendance de long terme ».
De concert, nos experts pointent en guise de conclusion que cette démarche RSE a un impact sur la valorisation des biens et l’accès aux appels d’offres.
En clair, on va assister à une financiarisation accrue des indicateurs environnementaux et RSE, ce qui est à accueillir comme une bonne nouvelle.
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Contenu proposé par WiredScore