C'est un bâtiment classé monument historique depuis 1862. Accolé à l'église Saint-Léger dont la construction remonte au XIe siècle, l'ancien prieuré bénédictin de Royat (Puy-de-Dôme) va subir une profonde transformation. Très endommagé, il sera entièrement restauré afin d'accueillir 16 logements allant du T1 au T3, représentant 700 m² habitables au total. Le chantier doit démarrer au début de l'été pour deux ans.
Devant l'ampleur de la tâche, la Ville avait cédé, l'an dernier, le prieuré au groupe CIR, spécialiste de la réhabilitation du patrimoine, qui s'est adjoint les services d'ACA Architectes. « Les travaux débuteront par l'aile ouest avec la rénovation de la charpente et de la couverture de la toiture qui a subi des infiltrations. Les trois bâtiments du prieuré étaient inoccupés à 80 %. Seul le logement du curé était habité », indique Yvon Cottier, architecte du patrimoine en charge de ce chantier complexe.
Prescriptions
Le principal défi consiste à ne pas dénaturer le site chargé d'histoire tout en apportant du confort aux futurs logements. Pour ce marché qui comprend 16 lots, les entreprises ont été sélectionnées en concertation avec la direction régionale des affaires culturelles (Drac), notamment pour la maçonnerie, la charpente ou la menuiserie. L'Etat a aussi imposé des fouilles archéologiques qui se poursuivront jusqu'à l'automne et délivré des prescriptions. « La Drac a ainsi demandé la mise en place de parquet en chêne massif afin de respecter l'esprit du lieu », illustre Benjamin Celeyron, responsable de cette opération au sein du groupe CIR. Et Yvon Cottier de préciser : « Des décors peints au XVIIe siècle retrouvés sur une cheminée seront restaurés et valorisés, tout comme d'anciennes alcôves car ce sont des éléments d'intérêt. » Le coût des travaux s'élèvera à 2,6 M€ HT.
« Ce type d'opérations peut être mené grâce à des dispositifs fiscaux. Les acquéreurs pourront défiscaliser une part de leurs investissements sur la partie travaux car cela participe à la restauration d'un patrimoine français abandonné », explique Benjamin Celeyron qui précise que tous les appartements ont trouvé preneur au prix de 7 000 euros/ m2 . Ils seront proposés à la location d'ici 2027.