Une vitrine séduisante pour la profession, tel apparaîtra le lycée technique du BTP « Les Pannevelles » à Provins (Seine-et-Marne), lorsqu’il sera entièrement reconstruit en 2010. « Cette reconstruction est une nécessité absolue. Les bâtiments de 1969 ne sont plus aux normes », souligne Hubert Glad, chef des travaux et coordinateur des usagers. Vaste chantier dont l’une des difficultés principales, soulignée par Patrick Monnin (Soria Architectes), est de reconstruire tout en maintenant l’activité. Contrainte : les 1 020 élèves – du CAP au BTS – doivent continuer de travailler durant les 36 mois de travaux, débutés en septembre 2007. Solution : trois phases structurées en opérations à tiroirs, en commençant par la mise en place d’ateliers relais et la construction du bâtiment pédagogique principal.
Locaux d’enseignement et internats. Sur les 19 hectares au bord du plateau briard, Soria Architectes va donc « glisser un nouveau lycée dans l’ancien » et établir une cohérence en conservant les voiries actuelles. Le bâtiment de restauration restera la « seule trace » de l’ancien lycée. Au total, 40 000 m2 (shon), dix bâtiments distribués selon trois grandes unités. Le bâtiment principal (10 000 m2) dédié à l’enseignement général, à l’administration, à l’accueil, ensuite les ateliers, enfin le secteur résidentiel : logements de fonction, deux internats séparés lycée et BTS, restauration collective. Des bâtiments compacts, avec une nette séparation entre locaux résidentiels (agrémentés de jardin) et les ateliers (plus bruyants). La HQE est le « nœud central du projet » : maîtrise des dépenses énergétiques (réseau de chaleur à partir d’une chaufferie bois), surfaces imperméabilisées strictement limitées, dispositifs de limitation de rejets des eaux pluviales dans le réseau public.
Lumineux et ouvert sur l’extérieur. Pour ce lycée du BTP, la « modernité » de l’architecture a semblé « indispensable » à Soria Architectes. L’espace est donc traité comme un « matériau propre », « lumineux et largement ouvert vers l’extérieur ». Trois types de matériaux utilisés : le métal et les bardages translucides habillent les ateliers ; le béton blanc permet la lecture de l’organisation de la structure du bâtiment principal ; le bois et ses dérivés autorisent une « échelle plus resserrée » pour le secteur de l’habitat. Au total, un investissement de quelque 63,17 millions d’euros.
