Comment justifiez-vous que les coûts de construction de l'autoroute de Maurienne (1) soient passés de 6,5 à 8,5 milliards ?
Les études d'APS n'ont pu prendre en compte tous les paramètres tels les incertitudes géologiques, les nouvelles dispositions législatives - loi sur l'eau, loi sur le bruit par exemple - la hausse de deux points de la TVA et la suppression des avances « Autoroutes de France » qui a obligé la SFTRF à rechercher des prêts avec différés d'intérêts, donc plus chers.
La SFTRF est soupçonnée d'avoir fait jouer la préférence régionale lors de l'attribution des lots de travaux...
La préférence régionale n'a jamais été un critère de choix. Sur les 5,7 milliards HT de travaux attribués à ce jour, 1,8 milliard l'a été à des entreprises savoyardes, soit 32 %, dont 6,3 % seulement à des entreprises mauriennaises. En revanche, nous sommes ravis que de jeunes Mauriennais aient pu trouver un emploi sur les chantiers de l'A43 parce qu'ils étaient bien formés, avaient de l'expérience ou habitaient la vallée.
Les travaux de la troisième et dernière section sont-ils menacés par la situation financière difficile (2) que connaît la SFTRF ?
Chaque marché important de cette section a été signé après que la SFTRF a reçu un accord écrit du ministère de l'Equipement qui s'engage ainsi implicitement à faire en sorte qu'il puisse être financé. Sauf contraintes techniques trop importantes, l'ouverture de cette section est prévue dans le courant du second semestre 2000.
(1) « Le Moniteur » du 3 juillet, p. 123.
(2) La SFTRF tient le 4 septembre une assemblée générale ordinaire qui devra avaliser les comptes.
