Plaine Commune, cluster de la création

C’est l’un des contrats de développement territorial les plus avancés. L’élaboration du « cluster de la création » sur le territoire de Plaine Commune s’appuie sur l’héritage de la ville existante, dans toute sa diversité.

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A Plaine Commune-Saint-Ouen, l’arrivée d’un réseau de transport renforcé - Tangentielle nord, T5, T1 prolongé, ligne 13 doublée - offre peut-être plus qu’ailleurs l’opportunité d’incarner la construction du Grand Paris. D’importants projets publics et privés sont en cours : implantation de SFR, de Veolia, de la Cité du cinéma, des Archives nationales… Mais le développement du « cluster de la création » voulu par la communauté d’agglomération et l’ancien secrétaire d’Etat Christian Blanc, reste à organiser. Chargée de l’étude urbaine, l’AUC y concrétise son concept de « cluster hybride », l’une des situations identifiées sur le territoire francilien lors de la consultation sur le Grand Paris. « Le cluster hybride part du substrat de la ville contemporaine : les grands ensembles, le tissu pavillonnaire, l’héritage industriel, les coupures générées par les infrastructures. Il valorise les potentialités en présence et est créateur de valeurs », explique l’architecte Djamel Klouche. Sa construction passe par une analyse fine du territoire pour en révéler la diversité et les richesses. Référence aux théories du critique britannique Reyner Banham, cinq « écologies » sont ainsi recensées, formant des entités urbaines cohérentes et structurantes et déterminant les stratégies pour les projets à venir. Pour ces derniers, l’AUC avance deux principes : impliquer la population et les acteurs privés à travers les « 4 P » (partenariat, public, privé, population) et réserver 30 % de l’immobilier pour l’économie créative (bas loyers, flexibilité des usages). Trois points durs restent cependant à lever : la coupure de l’A86, qui risque d’engendrer une ville à deux vitesses, d’où l’enjeu d’« initier les projets au nord et de réguler au sud » ; le rééquilibrage vers l’ouest, « territoire à la traîne », conditionné par l’implantation de la future gare du secteur Pleyel, en pont au-dessus des infrastructures, et « augmentée de diverses fonctions urbaines et ouverte sur la ville » ; enfin, la nécessité d’inclure les emprises industrielles telles la centrale EDF et les halles SNCF dans la construction de ce cluster.

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