Créée en 1973, Sénart fête son 40 anniversaire. A l’âge de la maturité, la dernière-née des villes nouvelles, située à 30 km au sud-est de Paris, envisage enfin l’avenir avec confiance. Les débuts, en effet, ont été difficiles : retrait de Melun en 1983, abandon du projet de Grand stade en 1993, absence d’infrastructures autoroutières jusque dans les années 1990. Après trois décennies marquées par une faible activité économique, la ville nouvelle a en partie rattrapé son retard. Elle devrait poursuivre sur sa lancée car elle bénéficie depuis quelques mois d’un contexte porteur avec la perspective d’implantation d’une gare TGV et son inscription dans la dynamique du Grand Paris grâce à l’élaboration d’un contrat de développement territorial. Les responsables de la ville nouvelle estiment aujourd’hui que « les conditions sont réunies pour que Sénart réussisse ». Ils affichent d’ailleurs des objectifs ambitieux avec la création de plus de 20 000 emplois d’ici à 2025 et la construction, dans le même temps, de 12 000 logements. Mais, alors que Sénart s’est bâtie sur le concept de ville à la campagne, de nouvelles formes urbaines apparaissent, plus compactes, liées à l’arrivée d’un bus à haut niveau de service. A 40 ans, Sénart entre dans une phase décisive de son développement.
