Depuis 1990, la ville de Montpellier a lancé un programme de développement de ses pistes cyclables. De 15 km, ce réseau est passé à 62 km cette année, avec un objectif de 120 km dans trois ans.
Mais les aménagements réalisés à même les voies de circulation n'assurent qu'une sécurité relative aux cyclistes. Aussi, le service du génie urbain a étudié une nouvelle solution. « En fait, explique Joachin Martin, directeur du service, nous sommes partis de l'idée qu'il fallait faire cohabiter, sur le même trottoir, piétons et cyclistes ».
A la faveur des travaux d'accompagnement du futur tramway, la ville a donc décidé d'équiper environ un kilomètre de rues, avec de larges trottoirs de 3,30 m, délimités, côté chaussée, par des bordures en béton, coloré dans la masse, de 20 cm de haut et 16 de large. « Habituellement, précise Joaquin Martin, la hauteur des bordures n'excède pas 17 cm. »
Coulées sur place pour des raisons de rapidité, ces bordures assurent la protection du trottoir voué aux piétons et aux cyclistes et empêchent même tout stationnement. Mieux, ce système donne la priorité à l'élargissement du trottoir et réduit du même coup la voie de circulation dont l'encombrement est réduit à moins de trois mètres. « Cela oblige les automobilistes à rouler moins vite », se félicite Joaquin Martin. Sur le trottoir, pas de différence de niveau entre la voie pour cyclistes et l'espace pour piétons, mais un pavement ocre pour les uns et lie-de-vin pour les autres.
L'ensemble du chantier, réalisé dans le quartier de l'université Paul-Valéry, comprend également les réseaux, l'éclairage public et la régulation du trafic. Il aura coûté 13 millions de francs pour environ six mois de travaux.
