Le conseil municipal de Montpellier a pris position, le 4 février, sur deux projets de ZAC, celle du Nouveau Saint-Roch et celle de la Restanque. La première doit permettre de créer un nouveau quartier autour de la gare, appelée elle-même à devenir un pôle d’échange multimodal à l’échelle de l’agglomération ; la seconde vise à transformer la zone industrielle des Prés-d’Arènes en quartier mixte.
Reconstruction.Ces deux opérations, alignées l’une et l’autre sur l’axe de la voie ferrée, donnent une nouvelle orientation au développement de la ville. Alors que le centre de Montpellier fait l’objet depuis les années 1980 d’une extension vers l’est avec la création d’Antigone puis celle de Port-Marianne, les deux ZAC en projet prolongeront le cœur de ville vers le sud. La démarche elle-même est différente : les nouveaux quartiers montpelliérains avaient été créés jusqu’ici sur des territoires neufs ; les deux opérations à l’étude visent à reconstruire la ville sur elle-même et à raccrocher au tissu urbain des quartiers isolés (Saint-François, Croix-d’Argent, Saint-Martin ou Tournezy). « Georges Frêche et Raymond Dugrand avaient amené la ville jusqu’au Lez, résume le maire, Hélène Mandroux ; les opérations que nous engageons aujourd’hui vont lui permettre de franchir la barrière de la voie ferrée. »
Les deux nouveaux quartiers, desservis par la future ligne 3 du tramway, seront irrigués par une coulée verte reliant le parc René-Dumont, autour duquel s’organisera le Nouveau Saint-Roch, au grand parc urbain appelé à border la Restanque. Autre élément commun : un même architecte, le Montpelliérain Emmanuel Nebout, est présent dans les deux équipes de maîtrise d’œuvre : architecte en chef du Nouveau Saint-Roch avec Paul Chemetov, il vient d’emporter le concours d’urbanisme et de maîtrise d’œuvre lancé pour la conception de la ZAC de la Restanque, avec l’agence TER (paysagistes). D’un quartier à l’autre, les échelles varient. Le Nouveau Saint-Roch, central, concentrera 1 500 à 1 700 logements sur 10 ha. Le quartier de la Restanque accueillera 7 000 à 8 000 logements sur 140 ha.
