Intervenir en ville n'est pas une sinécure : si le forage dirigé n'entraîne pratiquement pas de désordres en surface, il rencontre sous terre quantité de réseaux qui lui barrent le chemin, l'obligeant parfois à déclarer forfait. Le câblage de Noisiel (Seine-et-Marne) vient d'en faire les frais.
« Première difficulté : une couche de calcaire qui remonte jusqu'à 1 m du terrain naturel, explique Laurent Dubois, responsable du chantier Technofor. Le forage - et surtout l'alésage - à moins de 1 m du trottoir devient risqué. » Second problème : la zone est encombrée de réseaux électriques, téléphoniques, et d'assainissement. « Une ouverture à hauteur d'un poteau EDF laissait à penser que les câbles se trouvaient le long du caniveau. Il n'en est rien, et les concessionnaires eux-mêmes ont eu du mal à retrouver leurs tuyaux ! »
Pourtant, toutes les mesures préventives sont prises : inspection par les bouches d'égout et radiodétection à la sonde. Les erreurs des plans conduisent souvent l'entreprise à redessiner le sous-sol.
Les risques d'accrochage des réseaux étant réels, lors du tirage des trois fourreaux (des fibres optiques de 50 mm de diamètre), les personnels sont équipés de bottes et de gants résistant à 20 000 V. « La machine de forage (une Grundodrill de Tracto-techniques) est, quant à elle, reliée à la terre, ajoute Xavier Huvelin, foreur. Elle développe une force de poussée-traction de 6,5 t, et un couple de 250 kg.m. Après avoir enfilé un tronçon de 100 m, et commencé un trou pilote de 30 m, la machine est arrêtée et doit laisser la place à une pelle... »
FICHE TECHNIQUE
Maître d'ouvrage : Médiaréseaux.
Entreprises : Terca et Technofor.
PHOTO :
La machine, bloquée par les réseaux enterrés, s'apprête à faire marche arrière.