D'un montant de 1,476 milliard d'euros ( 11,5 %), le budget primitif 2010 du conseil général des Yvelines se caractérise par une hausse de la fiscalité de 14,68 %, après sept années consécutives sans augmentation. « Notre fiscalité locale reste la plus faible d'Ile-de-France et des 20 départements de plus d'un million d'habitants », fait valoir le président, Alain Schmitz, soucieux « de maintenir une politique solidaire et dynamique ».
Les dépenses réelles de fonctionnement, à 829,4 millions d'euros, enregistrent une hausse modérée ( 2,5 %) dans un contexte d'effort accru en faveur de l'action sociale ( 5,5 %). Les dépenses d'investissement, hors dette, reculent de 8,6 %, à 352 millions dont 121,2 millions pour les travaux (-10,1 %) et 189,6 millions pour les subventions (-8,2 %). Le conseil général a notamment décidé de supprimer sa subvention à l'établissement public foncier des Yvelines (33,9 millions en 2009), considérant que ce dernier, créé fin 2006, avait désormais atteint son rythme de croisière. Au total, les crédits réservés à la politique d'aménagement et d'environnement chutent de 97,3 à 42 millions d'euros.
Développement économique
Les crédits d'investissement routes et voiries restent stables à 88 millions. Près de 41 millions sont consacrés à la modernisation du réseau départemental ; 12 millions aux grosses réparations ; 8,5 millions aux acquisitions foncières. L'enveloppe des transports en commun baisse de 38,5 %, à 14,4 millions, du fait d'un décalage dans l'échéancier de réalisation du tramway Châtillon-Vélizy-Viroflay.
En revanche, certains secteurs connaissent une augmentation de leur dotation comme l'enseignement (74,2 millions, 8,3 %) ou le développement économique (42,5 millions, 79,3 %). Onze millions seront investis dans la deuxième phase du réseau de haut débit tandis que 10 millions seront consacrés à la Vallée de l'automobile et de la mobilité durable avec, notamment, le renforcement de l'accessibilité des sites.
Côté recettes, à noter l'inscription de 180 millions au titre des droits de mutation (contre 175 millions en 2009). Enfin, le recours à l'autorisation d'emprunt passe de 263 à 200 millions d'euros.