De toutes les opérations d’aménagement lancées ou en projet à Sénart, une seule est présentée comme un écoquartier : celle de l’Eau-Vive, à Lieusaint, labellisée « Nouveau quartier urbain » par la région en 2011. « Ce projet épargne l’espace naturel et agricole dans un territoire où les habitudes extensives étaient bien installées. II a valeur d’exemple », souligne Alain Amedro, vice-président du conseil régional. Sur 18 ha, ce quartier regroupera 2 000 logements à terme (480 livrés ou en chantier) dont 22 % de sociaux, constitués essentiellement de petits immeubles collectifs de type R 3. « On devrait atteindre une densité nette de l’ordre de 100 à 150 logements à l’hectare, inédite à Sénart », souligne Bruno Depresle, DG de l’EPA. Justifiée par la desserte du quartier par le TZen1 Sénart-Corbeil, la proximité de la gare RER D de Lieusaint-Moissy et celle du Carré-Sénart, cette compacité s’accompagne d’une forte mixité fonctionnelle avec 25 000 m de bureaux et 3 750 m de commerces.
Un projet social et solidaire
Près de 5 ha seront dédiés aux espaces verts. « L’acceptabilité de la densité passe par des contreparties. La création d’un nouveau paysage par exemple », commente François Tirot, urbaniste de la ZAC, directeur de l’urbanisme et du paysage à l’EPA, qui regrette de n’avoir pu « planter un bout de décor avant le début des travaux ». La région a aussi distingué l’Eau-Vive pour la place accordée à l’économie sociale et solidaire avec, entre autres, un projet de 13 maisons à ossature bois, dont six réalisées en autoconstruction. « Ce programme permettra à des familles modestes d’accéder à la propriété à un prix inférieur de 30 à 40 % à celui du marché », indique Michel Bisson, maire de Lieusaint, président de la Maison de l’emploi et de la formation de Sénart, associée à cette opération. Ce chantier devrait démarrer une fois réglée la question de la garantie de parfait achèvement. Il n’est que l’une des facettes du « vivre ensemble », « consubstantiel », selon Michel Bisson, à ce quartier. Y contribueront aussi la création de jardins partagés, d’espaces communs dans les immeubles ou la mise à disposition par le théâtre Marge de lieux de convivialité ouverts aux habitants.
