« Je rêve de la fusion des dix communes »

Jean-Jacques Fournier, président du syndicat d’Agglomération nouvelle de Sénart -

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
PHOTO - 699558.BR.jpg

Quel bilan dressez-vous des quarante années passées ?

Le bilan est globalement positif au regard des objectifs assignés par le schéma directeur de 1965. L’Etat et l’EPA sont propriétaires de 3 000 ha. Cette politique de maîtrise foncière est l’une des clés de la réussite de Sénart. En quarante ans, nous avons construit près de 30 000 logements en appui des bourgs existants, en évitant les continuités urbaines. Chaque commune offre des services de proximité, une certaine qualité de vie, tandis que le Carré-Sénart, l’espace de centralité de la ville nouvelle, apporte les grands équipements inhérents à une agglomération de 110 000 habitants tout en contribuant au rayonnement de la ville nouvelle. Effectivement, le développement économique demeure le point à améliorer mais le contrat de développement territorial en cours d’élaboration et le projet de gare TGV, qui reste à confirmer, constituent une réelle chance.

Une page se tourne donc ?

Pour Sénart, 2013 va être une grande année. Le SAN lance trois chantiers importants : le théâtre, l’Icam (1), la pépinière/hôtel d’entreprises. Dans cette période de crise, nous allons investir 70 millions d’euros d’argent public sur trois ans. Dans le même temps, le privé va investir 200 millions, en particulier Unibail-Rodamco avec l’extension de son centre commercial. Paradoxalement, ce qui a pu être considéré comme un retard constitue aujourd’hui un atout formidable. Nous disposons de réserves foncières abondantes, d’un outil d’aménagement et d’une intercommunalité qui fonctionne bien. Je me bats depuis quarante ans. Cela n’a pas toujours été facile, Sénart a été un peu mise en réserve par rapport aux autres villes nouvelles, mais je crois que son heure est arrivée.

Comment envisagez-vous l’évolution de la ville nouvelle ?

Les élus n’envisagent pas de sortir du statut d’opération d’intérêt national. Nous perdrions alors l’outil d’aménagement qu’est l’EPA. Et le CDT permet de renouer ce partenariat avec l’Etat, qui a beaucoup faibli au cours de ces dernières années. Transformer le SAN en communauté d’agglomération n’apporterait rien. Mon rêve serait que les 10 communes fusionnent en une seule ville. Il faudra du temps.

Image d'illustration de l'article
PHOTO - 699558.BR.jpg PHOTO - 699558.BR.jpg (BRIGITTE CAVANAGH/BRIGITTE CAVANAGH)
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires