En 2024, nous avons réalisé une année exceptionnelle avec un volume de prêts de 8,2 Mds €, soit un doublement par rapport à 2023. Nous avons joué notre rôle contracyclique en soutenant fortement le secteur du logement dans un contexte de crise assez profonde, commente Richard Curnier, directeur régional Ile-de-France de la Banque des territoires. L'an dernier, l'établissement a accordé pour 7,2 Mds € de financements aux bailleurs sociaux (contre 3,4 Mds € en 2023), contribuant ainsi à la production de près de 23 000 HLM, à la réhabilitation de 30 550 autres ainsi qu'à l'acquisition de 8 500 logements intermédiaires.
Il a aussi prêté 1 Md € (contre 1,1 Md € en 2023) aux collectivités locales, les accompagnant notamment dans leurs projets de rénovation thermique des bâtiments publics - au premier rang desquels les équipements scolaires dans le cadre du programme EduRénov - et dans ceux de création mais surtout d'extension des réseaux de chaleur urbains par géothermie. Parallèlement, la banque a investi 122 M€ en fonds propres (214 M€ en 2023). Elle a ainsi apporté 1,3 M€ à l'entreprise Planète-Chanvre à Aulnoy (Seine-et-Marne) et s'est engagée à hauteur de 750 000 € (soit 15 %) dans le capital de la SEM Essonne Energies.
Coliving
A l'avenir, La Banque des territoires devrait se positionner de plus en plus sur les transformations de bureaux en logements. En trois ans, elle a financé 16 projets représentant 2 000 logements, comme la reconversion à Nanterre (Hauts-de-Seine) d'anciens locaux tertiaires en une résidence étudiante et de coliving de 646 lits qui ouvrira à la rentrée. In'li, qui a acquis le programme en Vefa auprès d'Adim Paris-Ile-de-France (architectes : M2H Ateliers et Kanopia), a bénéficié d'un prêt de 89 M€.
Pour faciliter ces transformations, « nous lançons un prêt haut de bilan bonifié par Action Logement à hauteur de 25 000 € par logement sur près de quarante ans dont vingt ans à 0 % », annonce Richard Curnier. La banque étudie aussi la possibilité de s'associer à des promoteurs ou à des fonds d'investissement pour acheter des actifs en déshérence et les transformer avant de les vendre à des bailleurs sociaux. « Il faut accélérer, massifier ces opérations de reconversion », conclut Richard Curnier.