L'entreprise Charles Queyras Construction vit peut-être ses dernières heures en tant que PME familiale et indépendante. Mise en redressement judiciaire le 4 septembre, après s'être déclarée en cessation de paiement, la société présidée par Philippe Queyras connaîtra très bientôt les offres de reprise parvenues au tribunal de commerce de Gap.
Même si plusieurs groupes se sont officieusement déclarés intéressés par l'acquisition (même partielle) de cette PME créée en 1947, l'hypothèse d'une cessation d'activité n'est toujours pas totalement écartée, compte tenu des graves problèmes de trésorerie qu'elle connaît depuis 1997. A l'époque, un premier plan de redressement avait déjà été mis en place. Malgré son savoir-faire et d'importants chantiers publics, en dépit d'une solide présence à l'export, l'entreprise gapençaise n'est pas parvenue à totalement assainir ses finances. Aujourd'hui Charles Queyras Construction compte 165 salariés, auxquels il convient d'ajouter les 70 employés de la filiale lyonnaise Scarpari SA. Le groupe est également propriétaire d'une carrière de granulats à Saint-Crépin.
Face à cette situation, Gérard Dupré, président de la fédération BTP des Hautes-Alpes, évoque « un traumatisme pour le département et la région ». Le responsable syndical se déclare également inquiet des éventuelles répercussions que pourrait avoir la situation pour « les autres entreprises, les sous-traitants et les fournisseurs ».
