Construites vers le milieu du Ier siècle après J.-C., les arènes romaines de Fréjus comptent parmi les grands ensembles monumentaux antiques de Paca dont la restauration a été inscrite au plan patrimoine antique Etat-région. En avril, une importante campagne de fouilles d’un an (en trois phases , conduite par le service du patrimoine de la ville, l’Inrap et la Drac, a été lancée et se poursuit. Résultats : des connaissances nouvelles sur l’ouvrage (dont la présence d’une façade extérieure en grand appareil aujourd’hui disparue), sur l’existence d’un réseau d’évacuation hydraulique complet ainsi que sur celle d’un souterrain et de couloirs latéraux au niveau de l’arène…
« La restauration, qui va s’engager cet automne après ces fouilles, vise à stopper la dégradation des structures originelles et à redonner une véritable fonctionnalité à ce monument en rétablissant sa capacité d’accueil, près de 10 000 personnes », explique Francesco Flavigny, architecte en chef des Monuments historiques. D’un coût de 16 millions d’euros, elle se déroulera en deux phases. La première (8 millions), validée, prévoit le traitement de l’arène, la restitution de deux séquences de gradins et la réorganisation des circulations. Face à l’impossibilité de réutiliser grès et marbre d’origine, une structure-support artificielle utilisera du béton fibré pour épouser les gradins antiques, selon leur configuration originelle. En 2e phase, sera réalisé un troisième niveau de gradins et sera reconstituée l’entrée principale, rappel de la façade monumentale extérieure avec ses trois niveaux d’élévation.