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Cumul RSA et BTP : l’essai dans certaines régions !

Certains départements ont mis en place le dispositif permettant de cumuler le revenu de solidarité active (RSA) avec un emploi. L’objectif : favoriser l’insertion ou le retour à l’emploi tout en répondant aux besoins de main-d’œuvre des métiers sous tension. Après le travail saisonnier agricole en 2020 et l’hôtellerie-restauration en 2021, le BTP et les services à la personne sont désormais éligibles.

Cumul RSA et BTP : l’essai dans certaines régions !
Cumul RSA et BTP : l’essai dans certaines régions !

Deux nouvelles filières éligibles au cumul RSA et revenus d’activité

Le BTP et les services à la personne s’ajoutent à la liste des secteurs autorisant le cumul RSA-revenus d’activité, sans dépasser 300 heures de travail par an et par bénéficiaire. Lancé en 2020, en pleine crise sanitaire, le dispositif vise à amener les bénéficiaires du RSA vers l’emploi, mais aussi les accompagner dans leur insertion sociale et professionnelle.

C’est dans cet esprit qu’ont été signés des partenariats entre les conseils départementaux et les entreprises qui recrutent ou les organismes spécialisés dans l’emploi. Les bénéficiaires sont rassurés, puisqu’ils ont l’assurance de continuer à percevoir l’intégralité de leur allocation tout en ayant une activité. De plus, ils retrouvent leur confiance, et lèvent l’appréhension de revenir dans le monde du travail. Toutefois, le versement est conditionné à la signature d’un contrat avec le département, incluant la participation à un programme d’insertion.

L’an dernier, 102 personnes dans l’Aude ont pu cumuler RSA et revenus d’activité, favorisant leur retour à l’emploi. Pour 2022, le département prévoit d’investir 300 000 euros afin de permettre à 200 à 250 allocataires de bénéficier du dispositif.

Une solution pour répondre aux besoins de main-d’œuvre des secteurs sous tension

Les représentants des professions saluent cette initiative qui leur permet de recruter du personnel supplémentaire pour des besoins ponctuels. Parmi les professions souffrant d’une tension en termes de main-d’œuvre et qui sont désormais concernées par la mesure figure le BTP (bâtiment et travaux publics).

Selon les professionnels du secteur bâtiment, comme ABC Portage, malgré un contexte international complexe, les « carnets de commandes sont remplis », faisant exploser le nombre d’offres d’emploi et complexifiant les recrutements pour la grande majorité des chefs d’entreprise. Par exemple, dans l’Aude (région Occitanie), 1 990 annonces ont été publiées en 2021, soit 21 % de plus qu’en 2020, et représentant 11 % des offres dans le département.

Dans le Val-de-Marne, qui participe également à l’expérimentation, les travaux publics font partie des secteurs ayant fait l’objet d’accords. Les personnes sélectionnées sont appelées à travailler notamment sur les chantiers du métro Grand Paris Express. Une autre convention concerne les transports publics, en partenariat avec Pôle emploi, les opérateurs RATP, Keolis, SNCF et Transdev, ainsi que l’Opco (opérateur de compétences) mobilités.

Mais les profils peu ou pas qualifiés sont également recherchées. C’est le cas pour 33 % des offres de Pôle emploi dans l’Aude pour la filière BTP. Or, la demande n’a pas pu être satisfaite. De même, de nombreuses missions d’intérim ont été perdues par manque de candidats

Des formations pour qualifier les bénéficiaires et favoriser la remise en emploi

Les groupements d’employeurs proposent des formations, notamment par le biais de contrats de professionnalisation. Par ailleurs, les Chambres de commerce et d’industrie s’engagent à prodiguer des formations qualifiantes à ces travailleurs, améliorant leurs perspectives d’emploi. Ainsi, dans l’hôtellerie-restauration, le taux de placement s’élève à 86 %.

Dans le Val-de-Marne, le pôle de compétitivité Systematic Paris-Région forme les personnes au numérique, entre autres grâce au programme Digipass 94. Ces ateliers sont suivis de sessions de recrutement avec les entreprises pour une partie des participants sur des métiers à forte demande. Doté d’une enveloppe annuelle de 50 000 euros, ce plan doit durer deux ans.

Contenu proposé par ABC Portage