Une bonne référence pour l'entreprise Canard, PME de 50 salariés : la transformation - très réussie - en bibliothèque de la prison de Coulommiers, bâtiment de 1851 inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques (voir « Le Moniteur » du 23 janvier 2004, p. 28).
« Nous avons dû introduire des micropieux sous les fondations existantes et travailler dans l'eau du Morin tout proche. Nous n'avions pas le droit à l'erreur, malgré les difficultés techniques. Notre entreprise étant dans la ville, notre travail se déroulait sous les yeux des habitants », explique Antoine Canard, gérant de la société. Entreprise générale de bâtiment, réalisant 6 à 7 millions d'euros de chiffre d'affaires, bien implantée dans son terroir - elle est installée dans une belle ferme briarde -, Canard apparaît comme une belle saga familiale.
Antoine, 47 ans, représente la quatrième génération des Canard qui dirigent l'entreprise, fondée en 1920 par l'arrière-grand-père, René, ancien patron d'une briqueterie.
Rénovation du patrimoine
Héritier de cette histoire familiale et professionnelle, Antoine s'est formé sur le tas. « J'ai travaillé vingt ans avec mon père, avant de devenir gérant. Il m'a appris le travail bien fait. C'est la première chose qui compte. Après viennent le respect des délais, puis les prix », souligne-t-il.
Spécialiste de la maçonnerie et du béton armé, l'entreprise, jusqu'à maintenant, faisait appel à des confrères spécialisés pour les autres lots. Mais, à l'avenir, Antoine Canard estime que son entreprise va être amenée à travailler dans tous les corps d'état. Elle s'y prépare. Il entend aussi orienter son activité vers la rénovation du patrimoine. « Entre l'artisanat et les grands ouvrages des majors du BTP, il existe une catégorie de chantiers qui correspond bien à notre taille et à nos qualifications. »
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Antoine Canard, gérant de la PME Canard.