C'est le 5 mai que sera signée la charte de « haute qualité environnementale » de la ZAC de la Borne-Blanche, à Combs-la-Ville. Une première en France appliquée à une surface industrielle, qui associera à la fois la commune, le SAN, et l'EPA de Sénart, sans oublier la région Ile-de-France.
Ce document a été rédigé dans un esprit d'apaisement en direction des associations riveraines qui, à l'annonce de ce projet de zone d'activités, s'étaient émues du bouleversement de leur cadre de vie. « Il s'agit de réconcilier le développement économique et l'environnement, précise le maire Guy Goeffroy. L'idée de cette charte nous est venue à la suite d'une rencontre avec Alain Rist, le vice-président du conseil régional chargé de l'environnement. Cela nous a paru être la bonne solution pour sortir par le haut de nos problèmes. »
Des représentants du SAN, de l'EPA Sénart, de la CCI, du conseil régional, en tout une trentaine de membres, assistés par l'Arène (Agence régionale pour l'environnement et des nouvelles énergies) et le cabinet BE Tribu, ont participé à la rédaction de cette charte, qui reprend la réglementation existante mais aussi de nouvelles contraintes liées à l'architecture des bâtiments, au traitement des eaux, rejets divers, et à l'exploitation future de la zone.
Elle engage aussi bien l'aménageur de la ZAC (EPA Sénart) que les futurs constructeurs et les investisseurs. « Notre chance à Sénart, poursuit Guy Geoffroy, c'est de connaître un certain retard de développement, ce qui nous permet aujourd'hui de mener nos projets avec davantage de recul et d'éviter certains pièges. » Avant d'être une contrainte, cette charte est un atout auquel les entreprises sont sensibles : question d'image ! A titre d'exemple, un investisseur envisage de réaliser sa façade en architecture à pans de bois, ce qui est particulièrement novateur en site industriel. Le SAN prévoit, pour sa part, d'étendre ensuite le principe de cette charte à l'ensemble de ses futures zones d'activités.
Concernant la zone de la Borne-Blanche, ses 30 ha seront dévolus aux deux tiers à la logistique et le tiers restant aux entreprises traditionnelles, sur une aire comprise entre la forêt de Sénart et la Francilienne.