La ville de Brétigny (Essonne) et la Société d’économie mixte du Val d’Orge (Sorgem) viennent de signer une charte d’aménagement durable fournissant une armature à l’écoquartier Clause Bois-Badeau.
Conçu autour d’une prairie centrale en bordure d’une gare RER, cet écoquartier (« Le Moniteur » du 25 janvier 2008, p. 54) compte, en particulier, un programme de logements sociaux à énergie zéro. Anticipant les applications des conclusions du Grenelle de l’Environnement, cette charte, justifiée par les exigences du projet, coordonne et canalise les actions des partenaires du projet.
Suivi et contrôle. D’abord, la ville s’engage à sauvegarder 13 ha de toute urbanisation, dont 7 ha pour la plaine centrale, classés en zone naturelle dans le PLU (plan local d’urbanisme). Elle va créer par ailleurs une nouvelle voie d’entrée à l’Ouest, nécessaire à une bonne desserte du quartier et associer les partenaires du projet à l’aménagement d’un futur pôle multimodal de la gare de Brétigny (nouveau bâtiment voyageurs, gare routière).
De son côté, la Sorgem, maître d’ouvrage, demande aux promoteurs de respecter les exigences d’aménagement durable de l’écoquartier, et met en place pour cela un suivi et un contrôle de toutes les étapes de la réalisation. Un « cahier des prescriptions environnementales et de développement durable » constitue un élément du cahier des charges de cessions du terrain. Des objectifs bioclimatiques et architecturaux (ex : deux heures minimum d’ensoleillement) sont fixés pour les maîtres d’œuvre, et des prescriptions techniques sont destinées aux bureaux d’étude (ex : réversibilité du mode de chauffage). Au total, cette charte, selon Gérard Quittard, P-DG de la Sorgem, donne un sens précis à l’écoquartier Clause Bois-Badeau, projet urbain et social qui « fabrique de la ville » et ne se contente pas de « démolir pour reconstruire ».