Bonneuil-Gonesse Un projet d'aménagement pour les 1 000 ha du triangle de Gonesse

Sa réalisation dépend de la desserte ferrée du secteur.

L'Agence foncière et technique de la région parisienne (AFTRP) vient de réaliser, à la demande des villes de Gonesse et de Bonneuil, une étude préopérationnelle sur l'aménagement de deux secteurs compris dans le triangle de Gonesse. Comme le souligne Louis Moutard, responsable de l'atelier d'urbanisme de l'agence : « Cette étude capitalise les idées de Michel Macary, lauréat de la consultation internationale lancée en 1992 par l'association Euro Val d'Oise et les orientations du schéma de secteur établi en 1997 par François Grether ».

L'enjeu de ce projet d'aménagement est triple : contribuer au développement urbain des communes de Gonesse et de Bonneuil et favoriser l'émergence d'un pôle économique à vocation internationale, complémentaire de Paris nord II et du futur parc d'activités international de Tremblay-en-France, tout en maintenant de vastes espaces naturels.

Le projet définit trois quartiers potentiels d'urbanisation (voir encadré), chacun étant organisé autour d'un grand parc, orienté nord-sud, vers Paris. Il s'articule autour de deux grands axes structurants : une liaison nord-sud, qui traverse le triangle dans sa globalité et une liaison est-ouest reliant le centre de Gonesse au secteur commercial de Paris nord II. Une coulée verte mettrait en relation les parcs de la partie nord et permettrait d'établir une liaison douce piétons-cyclistes entre le point haut du site (la butte aux bergers) et le futur parc urbain de Gonesse.

Cette mise en réseau des territoires s'accompagnerait d'un préverdissement de manière à créer une échelle mieux adaptée aux nouveaux quartiers d'entreprises.

« L'idée est aussi d'initier dans les parcs une agriculture de proximité, type cueillette ou jardins familiaux. C'est le meilleur garant pour qu'il y ait une vie après 18 h », ajoute Louis Moutard.

L'aménagement de ce secteur dépend de la réalisation d'infrastructures de transport en commun. Une solution, complémentaire de la tangentielle nord inscrite dans le Sdrif (branche Roissy-Cergy, coût : 3 milliards) a été étudiée. Elle consisterait à débrancher le RER D après Sarcelles permettant ainsi de rejoindre le RER B à la gare du Parc des expositions. Moins onéreuse que la tangentielle nord (600 millions), elle permettrait aussi d'implanter une gare au coeur même du projet.

Cette opération d'aménagement devrait s'étaler sur une vingtaine d'années. Le premier objectif que se sont fixé les élus est d'obtenir des crédits, dans le cadre du 12e contrat de plan Etat-région, pour procéder aux premières acquisitions foncières et pour étudier la faisabilité technique et financière du débranchement du RER D. Sa réalisation pourrait alors être inscrite dans le 13e contrat de plan.

DESSIN : Ce territoire de 1 000 ha, gelé par le SDAU de 1976, est délimité par la RN17, l'A1 et les limites communales de Gonesse et de Roissy.

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